Cette sculpture est une construction géométrique édifiée au moyen d’un assemblage de poutres d’acier de section carrée soudées sur arêtes. Certaines barres sont interrompues dans l’espace pour suggérer un prolongement à l’infini. Une figure géométrique simple est privilégiée : le triangle, organisé en faisceau par l’utilisation de la pyramide.

Je construis une forme autour du vide afin de créer un continuum entre le dehors et le dedans. C’est, en premier lieu, une recherche spatiale.
Toute ma démarche est une réflexion sur l’espace, le plein et le vide, le fini et l’infini. Je cherche la traversée de la matière par un jeu de formes et de lignes. Chaque sculpture a sa logique constructive.
Les ombres portées, en multipliant les dessins changeants des lignes, amplifient les phénomènes visuels et spatiaux.

Ma recherche porte aussi sur les couleurs dont le rôle, très actif, est d’établir un contraste fort avec l’environnement. La couleur organise la forme, assure la cohésion dans le paysage.

Mes sculptures ne sont pas faîtes pour être vues sous un seul angle. Les Volumes sont des sculptures qui obligent le spectateur à se déplacer autour d’elles. Chaque déplacement implique une vision différente de la pièce et de son intégration dans l’environnement. Elles ne respirent que dans un espace très large car ce sont des sculptures d’air.

Les Volumes sont un état de réflexion sur la création et ses rapports avec le paysage.

Chantal Atelin, mars 2021